La grande coalition allemande scrutera de près l'élection régionale de dimanche en Bavière. Les 180 députés du Landtag doivent être élus pour cinq ans au suffrage universel direct, mais les enjeux dépassent le cadre local : selon les sondages, il faut s'attendre à une percée de l'extrême-droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) et des Verts au détriment des conservateurs du CSU, alliés de la CDU de la chancelière Angela Merkel.
La CSU a toujours eu la majorité absolue - à une exception près - depuis 1962. C'est un record : aucune autre force politique en Europe ne domine une région depuis aussi longtemps et de façon omnipotente. Cela va prendre fin ce soir, c'est sûr. La CSU se bat pour ne pas perdre trop de plumes, sans non plus y laisser sa peau car elle va rester aux commandes en Bavière. Elle va devoir apprendre à partager le pouvoir.
Au niveau national, les chrétiens-sociaux de Bavière, alliés à la CDU d'Angela Merkel, pourraient rejeter la faute sur la chancelière et sur sa politique. Mais le patron de la CSU, Horst Seehofer, entré au gouvernement comme ministre de l'Intérieur et bête noir de la chancelière, pourrait aussi faire les frais de ce revers électoral. Tout cela ne ferait qu'affaiblir encore un peu plus toute une coalition si jeune - six mois à peine - et déjà si mal en point.
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En Belgique aussi, ensuite, une élection peut en cacher une autre. C'est le cas des élections communales aujourd'hui. Elles auront sans doute des répercussions pour les partis belges au niveau national, notamment celle qui se déroule à Anvers, en Flandre.
100.000 personnes ont marché pour le climat hier en France, dans 80 défilés différents, selon les organisateurs de cette mobilisation nationale.
Les socialistes veulent faire bloc après la scission provoquée par le départ de figures de l'aile gauche du parti. Hier, lors du conseil national, le secrétaire général du PS a qualifié cette gauche dissidente de "gauche la plus bête du monde" car elle divise pour s'unir, selon Olivier Faure.
Venez goûter aux plaisirs de la table à l’Élysée, c'est ce que propose une exposition en ce moment à la bibliothèque municipale de Dijon. A travers sa collection d'authentiques menus de ces 30 dernières années, on s'interroge sur l’évolution des mets au fil du temps sur fond de politique et de diplomatie.