"Je suis plus influencé par l'écriture que par le cinéma"
Son film préféré : La soupe aux canards des Marx Brothers (Duck Soup, 1933). C'est dans l'esprit documentaire, "beaucoup de gens pensent à tort que c'est une fiction"
Il dit avoir beaucoup plus appris sur le montage en lisant La correspondance de Flaubert à George Sand et les pièces de théâtre de Ionesco, qu'en visionnant des films. Il retrouve dans ces écrits, les mêmes questionnements.
Frederick Wiseman est un cinéaste américain né en 1930 à Boston.
Réalisateur, scénariste, producteur, monteur, preneur de son, et parfois interprète dans ses films.
D’abord orienté vers des études de droit, il fait ses premières armes dans le cinéma en produisant l’œuvre de Shirley Clarke, _Harlem stor_y (The Cool World, 1963).
Il aborde la réalisation en 1967 avec Titicut Folies, une étude « objective » sur la prison d’Etat de Bridgewater (Massachusetts), spécialisée dans la démence criminelle.
Wiseman se veut un témoin dépassionné de la vie interne de diverses institutions, allant des plus officielles (High School, Law and Order) aux plus officieuses ou banales (Model, The Store).
Par ses méthodes à la fois pragmatiques et rigoureuses, Frederick Wiseman dépasse la fameuse question théorique du cinéma direct sur la modification du comportement des sujets filmés face à la présence visible de la caméra.
Ses travaux sont dédramatisés, apparemment neutres ; ils ne comportent ni musique ni commentaire.
L’auteur, qui ne revendique aucune affiliation politique, ne se donne pas le droit d’apporter des réponses mais celui de poser des questions. Il travaille en étroite collaboration avec les institutions qui lui servent de sujet.
Qu’il aborde le problème de la conscription (Basic Training, 1971), du chômage (Welfare, 1975), du marché de la viande (Meat, 1976), Wiseman laisse apparaître une perspective, un angle de lecture.
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