Les choix Cinéma de Raphaël Pichon
"Comment renouveler cette magie du décor sur une scène d'opéra alors que l’on peut aller voir Avatar au cinéma et avoir devant nous des systèmes incroyables de voyage visuel ? C'est à nous, la jeune génération, de faire venir sur scène toutes ces nouvelles technologies"
Raphaël Pichon a été marqué par Amadeus et Farinelli, le premier car Mozart était enfin présenté comme "quelqu’un proche de nous, qui nous ramène à notre plus sincère humanité", le second pour le théâtre et pour la voix, lui-même étant contre-ténor.
Le chef d'orchestre est fasciné par "la magie de l'image" qui se produit au cinéma notamment dans des productions comme Gravity ou Avatar. « On est transportés dans un espace-temps et des espaces visuels qui pourtant nous sont si lointains ». Cette "magie" est, pour l'artiste, à mettre en regard avec les machineries qui apparaissent à la fin du XVIe et du XVIIe siècle sur les scènes d'opéra.
Raphaël Pichon, contre-ténor, chef de chœur et d’orchestre, fonde et dirige en 2006 l’ensemble Pygmalion, chœur et orchestre dédié au répertoire sur instruments d’époque. Les débuts de Raphaël Pichon dans le répertoire lyrique sont marqués en 2010 par L’Opera seria (Florian Leopold Gassmann) à Nantes, puis par une production scénique de la Passion selon Saint Jean (Bach) aux côtés du Holland Baroque Society à Amsterdam. Depuis 2012, il développe son répertoire en abordant Noces (Stravinsky), la Messe en ut mineur (Mozart), le Requiem allemand (Brahms) ou encore Elias (Mendelssohn) auprès du Stavanger Symfonikorkester, de l’Orchestre National de Montpellier, de l’Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy, des Violons du Roy à Québec ou encore de l’Orchestre de chambre de Lausanne. En 2014, il fait ses débuts au Festival d’Aix-en-Provence avec Trauernacht mis en scène par Katie Mitchell, spectacle repris au DNO d’Amsterdam, à Valence, Paris, Arras et Lisbonne.
Sa discographie chez Alpha comprend les quatre Missae Breves et la Messe en si mineur (Bach) ainsi que Dardanus (Rameau), qui se voient décerner un Diapason d'or de l’année, ffff de Télérama, le « CD des Monat » d’Opern Welt ou encore l’Editor’s choice de Gramophone. En 2014, il rejoint Harmonia Mundi qui sort à l’automne 2014 la Köthener Trauermusik (de Bach), qui se voit décerner la Victoire de la Musique 2015 pour l’enregistrement de l’année, ou encore un Choc de Classica et ffff de Télérama. Castor & Pollux sort au printemps 2015, avant un premier enregistrement consacré à Mozart aux côtés de la soprano Sabine Devieilhe (Erato).
L'année 2016 est marquée par une nouvelle production de l’Orfeo de Luigi Rossi à l’Opéra national de Lorraine et à l’Opéra royal de Versailles, par une première Passion selon St Matthieu à Bordeaux, Versailles, Dijon et Cologne, par Zoroastre de Rameau, et enfin Elias de Mendelssohn.

Pour vous abonner, saisissez votre adresse email.