Les Beatles ne sont plus seulement objet d’admiration pour leurs fans, mais sont devenus un véritable objet d’études universitaires. Du « son Beatles » au rapport à la musique savante, tour d’horizon de la recherche scientifique sur ce groupe qui a conquis la culture académique.
Avec Olivier Julien, maître de conférences à l'UFR de musique et musicologie à l'université Paris-Sorbonne, qui a dirigé la revue Volume ! « Spécial Beatles Studies » (mars 2016).
Les nombreuses adaptations instrumentales et même symphoniques participent à la légitimation des Beatles et, à travers eux, de la musique populaire en tant qu’objet d’étude digne des universitaires. - Olivier Julien
Avec les Beatles, l’opposition entre musique pop et musique classique s’estompe : ils ont bénéficié du soutien de la haute culture, en particulier de personnalités de la musique savante, comme par exemple Leonard Bernstein.
Songez seulement à l’originalité d’un air des Beatles comme celui-ci, qui n’utilise que les ressources les plus élémentaires de la pop music : « I was alone, I took a ride, I didn’t know what I would find there... » Cela pourrait presque être du Schumann ; c’est si expansif, si romantique ! - Leonard Bernstein
Enfin, les Beatles constituent un bouleversement aussi par leur approche du son : c’est les premiers musiciens à passer aux manettes en régie, où ils s’emploient à tout un tas d’expérimentations en quête d’un son inédit.
Et en fin d'émission, retrouvez la chronique de Philippe Roger, directeur de la revue Critique.
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)fa
Bibliographie
Volume! Spécial Beatles StudiesEditions Seteun/ Les Presses du réel, 2016
- enseigne l’histoire et la musicologie des musiques populaires à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV)
- écrivain, directeur d'études à l'EHESS, chercheur au CNRS, directeur de la revue Critique