L’abeille excède ce qu’elle est : on l’a toujours symboliquement sur-gonflée, ou soumise à une overdose métaphorique. On l’a tantôt décrite comme un puits de science, tantôt comme un modèle de vertus.
Une abeille reine au milieu d'autres abeilles•
Crédits : Ognen Teofilovski
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Reuters
Rediffusion du 24/10/2015
L’abeille excède ce qu’elle est : on l’a toujours symboliquement sur-gonflée, ou soumise à une overdose métaphorique. On l’a tantôt décrite comme un puits de science, tantôt comme un modèle de vertus : elle serait dévouée, fiable, fidèle, altruiste, travailleuse, économe on en a fait l’emblème de la monarchie ou de l’empire, mais aussi de l’anarchie, de la démocratie, du communisme on a tiré de son comportement des leçons d’industrie, d’organisation, de poésie, de piété, de chasteté ou au contraire de butinage et on la prend régulièrement en exemple lorsqu’on parle d’intelligence collective, ou bien de citoyenneté participative, on bien d’auto-organisation.
Est-ce que cela ne fait pas trop pour une petite bête ?
Qu’y a-t-il en elle qui nous fascine tant ?
D’où vient l’idée que ces « mouches à miel » pourraient nous aider à mieux penser, à mieux savoir qui nous sommes et d’où nous venons ?
Aurore Avarguès devant ses ruchesAurore Avargues pendant une expérience
Maître de conférences en philosophie à l'université Paris-Sorbonne, président du Collège de philosophie et ancien membre (2004-2013) du Conseil d'analyse de la société auprès du Premier ministre.
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