Au sommaire de cette Dispute arts plastiques : le Festival "Eldorado" abordé à travers plusieurs expositions: "Eldorama" au Tripostal et "La déesse verte" à la gare Saint-Sauveur et les coups de coeur des critiques.
“Eldorama”, jusqu’au 1er septembre au Tripostal
Commissariat : Jérôme Sans, Jean-Max Colard, avec la collaboration de Isabelle Bernini
Présentation officielle : Le Tripostal déroule le grand récit de l’Eldorado à travers une myriade d’œuvres d’art contemporain empruntées aux quatre coins du monde. En trois chapitres, correspondant aux trois étages du bâtiment : 1. Les Mondes rêvés, 2. La Ruée, 3. Un eldorado sans fin, l’exposition met en scène l’aventure universelle de tous les eldorados qui font se déplacer et se mouvoir des individus et des peuples.
C’était une exposition assez riche, intéressante dans la variété des formes et des problématiques qu’elle induit. Cette variété n’est pas évidente dans une exposition comme celle-ci à très fort contenu politique, social et sociétal. (…) J’ai trouvé que l’accrochage était assez bien tenu même si l’on s’y perd parfois un petit peu. Mais l’exposition a le mérite de la clarté. Frédéric Bonnet
C’est une vision assez sombre. Le ton des oeuvres est très sérieux. C’est une exposition qui n’est pas alarmiste ou dramatique, mais qui se veut réaliste. Sandra Adam-Couralet
L’exposition aborde des migrations qui peinent parfois à gagner en mobilité et c’est aussi la question de la globalisation aujourd’hui. Cette impossibilité-là est très bien évoquée. Florian Gaité
Artistes : Martine Aballéa, Adel Abdessemed, Abdelkader Benchamma, Francis Alÿs, Korakrit Arunanondchai, Babi Badalov, Jules de Balincourt, Gilles Barbier, Romain Bernini, Hicham Berrada, Stefan Brüggemann, ....
“La déesse verte” jusqu’au 3 novembre à la Gare Saint Sauveur
Commissariat : Dorothée Dupuis.
Présentation officielle : Établissant un parallèle entre les formes de l’art et les formes de la nature, l’exposition prendra la forme ludique d’une vaste serre dans laquelle les artistes créeront de nombreux paysages, jardins, représentations mythiques, imaginaires et/ou historiques de la nature, en lien avec l’art, les cosmogonies indigènes, la technologie ou la science-fiction.
C'est une exposition rafraîchissante, colorée, parfois foutraque, et plutôt très intelligente. Sandra Adam-Couralet
C’est une exposition assez confuse, pas inintéressante dans le sujet et dans les artistes. (…) Les oeuvres s’enchaînent de manière naturelle et organique ce qui donne l’impression d’un tout même si les propositions sont très différentes. Frédéric Bonnet
C’est une exposition ratée et infantilisante. (…) L’exposition prend vraiment ses distances avec la responsabilité écologique que peut avoir aujourd’hui l’art avec un parti pris esthétisant qui affaiblit vraiment considérablement, sur certaines pièces, le contenu discursif. Florian Gaité
Artistes : Gwladys Alonzo, María José Argenzio, Mariana Castillo-Deball, Carolina Caycedo, Chelsea Culprit, Dewar & Gicquel, Naomi Fisher, Galerie Rezeda, David Gumbs, Cristóbal Gracia, Cynthia Gutiérrez, Renaud Jerez, Lake Verea, Lucile Littot, Engel Leonardo, Caroline Mesquita, Miguel Penha, Calixto Ramírez Correa, Clémence Seilles, María Sosa, Fabiola Torres-Alzaga.
LE COUP DE COEUR DE SANDRA ADAM-COURALET: "Les enfants du Paradis" jusqu'au 26 août au MuBA de Tourcoing
Ce que j’ai trouvé intéressant dans cette exposition est ce qui ressort de cette pratique de la peinture. On dirait toujours que la réalité lui échappe. (…) Cette peinture serait finalement une tentative d’élaboration d’une nouvelle mythologie du monde contemporain. Sandra Adam-Couralet
LE COUP DE COEUR DE FLORIAN GAITÉ : “Jungle et sentiments" de Julien Salaud jusqu'au 18 août au Colysée
J’ai compris avec cette exposition beaucoup mieux le travail de Julien Salaud. Le parcours, le parti pris, et quelques pièces m’ont vraiment intéressé (…) Il arrive à raconter des mythes, des contes. Il se met lui-même en scène dans ces histoires-là. Il arrive dépasser l’ornementalisme de surface de son oeuvre pour attiser notre curiosité. Florian Gaité
LE COUP DE COEUR DE FRÉDÉRIC BONNET: "Le ciel et l’enfer simultanément" de Mircea Cantor et "Estelas" d'Olga de Amaral dans l'exposition "Golden Room" jusqu'au 2 septembre au Palais des Beaux-Arts de Lille
Ce que je retrouve en commun dans les deux oeuvres est un questionnement de la valeur des choses et de la confusion possible que j’ai trouvé assez intéressant. Frédéric Bonnet
♪ Générique de l'émission : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008" (label Villa Magica Records).
- Critique d’art, commissaire d’exposition indépendant et co-auteur du magazine "Les Regardeurs"
- Chercheur et critique pour Artpress
- Journaliste au Journal des Arts
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