Ce soir, la Dispute portera sur l'actualité cinématographique en compagnie des critiques suivants:
- Charlotte Garson (Cahiers du Cinéma)- Alain Spira (Paris-Match)- Corinne Rondeau (France Culture)
sur les films suivants:- In Another Country , Hong Sangsoo (sortie le 17 octobre)

Charlotte Garson: Un autoportrait diffracté du cinéaste.
Corinne Rondeau: Ce film a une grande fraîcheur.
Il y a l’idée d’un exercice de style.
Il ne faut pas prendre le film au sérieux. Il y a de la maladresse chez ces trois femmes mais on en redemande. La fragilité est liée à la trajectoire qui est en train de se fabriquer.
Il y a toujours cette idée du désir, pourquoi on est là et pourquoi on attend ?
Alain Spira: Il dit tout ce qu’il a à dire dans la première partie. C’est un Kaléidoscope. Il y a des variations de visions. Plus le film avance, plus je l’ai trouvé vide, creux, évanescent.
- César doit mourir , Paolo et Vittorio Taviani (sortie le 17 octobre)
Arnaud Laporte: "César doit mourir" m'a enthousiasmé dès la quatrième minute et ce jusqu'à la fin. Il a une fluidité absolue dans la narration, et va à l’encontre du cliché sur la culture comme moyen d’évasion de la prison, disant là une chose fondamentale sur le rapport intime de l’individu à l’art, qui lui donne à voir le réel avec une force insoupçonnée.
Charlotte Garson: L'articulation entre la fiction -- de théâtre et de cinéma -- et la teneur documentaire m'a semblée forcée.
Corinne Rondeau:
J’ai été bouleversée et profondément émue par ce film. C’était une étreinte. La photographie est magnifique. Il y a quelque chose d’autre chez ces prisonniers. J’ai vécu ce film très physiquement. Il y a une cristallisation du point de vue du spectateur. Ce film, c'est comment les Taviani filment la condition réelle de l’homme.
Alain Spira: J’ai été enthousiasmé par ce film. LES FRERES TAVIANI nous offrent une belle leçon car ils étaient à but de souffle dans la fiction. Ce n’est ni un documentaire, ni une fiction, ni du théâtre mais c’est tout ça à la fois.
Les coups de coeurs :
Arnaud Laporte :
- God Bless America , Bobcat Goldthwait (sortie le 10 octobre)

Il s'agit d'un des films les plus réjouissants et des plus tristes que j'ai pu voir dernièrement. C'est une sorte de Bonnie and Clyde à l'heure de la télé-réalité. Ce pourrait être juste une comédie bête et méchante, mais c’est pour moi plus que ça, parce que le cinéaste vise juste, et que derrière l’outrance, il y a aussi une grande délicatesse et un regard tendre sur l’utopie d’un monde qui pourrait être meilleur si le respect était une valeur mieux partagée.
Charlotte Garson:
- Etudes sur Paris , André Sauvage, (Coffret DVD, édition Carlotta)
Une exposition et un ciné-concert vont se tenir à la Médiathèque d'Orléans à partir du 20 octobre.
Bien sûr la revue de presse d'Antoine Guillot: Héritages.
Et le coup de fil de Seham Boutata à la directrice de la photo, Caroline Champetier , qui sera présidente du jury à la troisième édition du festival du film international à la Roche-Sur-Yon, du 17 au 23 octobre.
Pastille Introductive: Zoé KAZAN.