Ce soir, La Dispute enregistre encore exceptionnellement son émission au festival d'Avignon en présence des critiques suivants :
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Joëlle Gayot (France Culture)
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Anna Sigalevitch (France Culture)
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Fabienne Pascaud (Télérama)
Seront abordés les spectacles suivants :
- Ping Pang Qiu conçu et mis en scène par Angélica Liddell qui s'est joué du 5 au 11 juillet au Gymnase du lycée Frédéric Mistral.
Dates de tournée déjà connues:
29 octobre au 2 novembre 2013 au Théâtre Saint-Gervais à Genève
Le 23 janvier 2014 au Teatro Circo à Murcia (Espagne)
C’est en 2010 que Liddell a été la révélation du Festival, avec deux spectacles, « La casa de la fuerza », et « El ano de Ricardo ».Elle est revenue en 2011, avec « Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme ».Ses pièces ont depuis été données à Paris.Mais cela fait vingt ans que l’artiste a fondé sa compagnie, la bien nommé « Atra bilis ».J’ai eu l’occasion de dire dans cette émission mon sentiment toujours mitigé sur les créations de Liddell, car leur ambiguïté, surtout politique, était pour moi toujours problématique, même si la présence scénique d’Angelica Liddell est d’une force indiscutable.Ce sentiment mitigé, je l’ai eu avec « Ping Pang Qiu ». Je m’en expliquerai dans un moment.Mais pour la première fois, et je vais m’en expliquer aussi, avec « Tout le ciel au-dessus de la Terre (le syndrome de Wendy) », j’ai été conquis par le travail de l’artiste.
Ces deux spectacles ont des formes très différentes, assez homogène pour « Ping Pang Qiu », qui réunit trois comédiens autour de Liddell, qui est au cœur de cette création, qui parle de sa découverte de la Chine, découverte de la langue, découverte sensuelle, et découverte politique, aussi, Liddell s’intéressant beaucoup à la Révolution Culturelle et aux stigmates du maoïsme dans la Chine d’aujourd’hui. Un spectacle très personnel, mais aussi très politique, dans la veine de ses précédentes créations.
Arnaud Laporte
- T odo el cielo sobre la tierra conçu et mis en scène par Angelica Liddell, qui s'est joué du 6 au 11 juillet dans la cour du lycée Saint-Joseph
Dates de tournée: Jusqu'au 26 juillet dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes à Avignon
eudi 21 novembre 2013 au dimanche 1er décembre 2013 - Odéon - Théâtre De L'europeEn savoir plus sur http://www.agendaculturel.fr/angelica-liddell#sz6O3jbDuIxiEGGI.99eudi 21 novembre 2013 au dimanche 1er décembre 2013 - Odéon - Théâtre De L'europeEn savoir plus sur http://www.agendaculturel.fr/angelica-liddell#sz6O3jbDuIxiEGGI.99eudi 21 novembre 2013 au dimanche 1er décembre 2013 - Odéon - Théâtre De L'europeEn savoir plus sur http://www.agendaculturel.fr/angelica-liddell#sz6O3jbDuIxiEGGI.99Du 4 au 6 octobre au Festival Otono a Primavera à Madrid
Du 21 novembre au 1er décembre à L'Odéon théâtre de l'Europe dans le cadre du Festival d'Automne à Paris
Les 6 et 7 décembre au Parvis, scène nationale de Tarbes-Pyrénées
Les 13 et 14 décembre au de Singel à Anvers
Pour « Tout le ciel au dessus de la Terre », le spectacle se compose de plusieurs séquences, avec une première partie que Liddell ouvre, avant d’être rejointe sur le plateau par d’autres comédiens, des musiciennes chinoises de musique traditionnelle, puis un orchestre de chambre et un couple de vieux danseurs chinois qui vont valser à plusieurs reprises.Durant la deuxième partie du spectacle, Angelica Liddell est seule en scène, pendant plus d’une heure, je pense, pour un monologue d’une très grande intensité, entre stand up, confession intime, provocation, rage et émotion.Au bout de deux heures et cinq minutes de spectacle, et après avoir ressenti des émotions très variées, force m’a été de constater que Liddell était de fait devenue, avec ce spectacle, une très grande artiste, au moment précis où elle parle enfin véritablement d’elle-même, sans se réfugier derrière un discours politique-social, même si elle tient encore une fois des propos extrêmement violents, souvent dérangeants.
Arnaud Laporte
-Elektra de Richard Strauss(1909) mis en scène par Patrice Chéreau et sous la direction musicale d'Esa-Pekka Salonen le 16, 19 et 22 juillet au Grand Théâtre de Provence à Aix dans le cadre du festival d'art lyrique etsur Arte Live Web pendant 6 mois.
C’est en effet le festival d’art lyrique qui va nous intéresser à présent, avec la nouvelle production de l’opéra de Richard Strauss, « Elektra », sous la direction musicale d’Esa-Pekka Salonen, avec l’Orchestre de Paris, dans une mise en scène de Patrice Chéreau.
C’est l’écrivain Hugo Von Hofmannsthal qui signa cette adaptation de la pièce de Sophocle. C’est le premier des six livrets qu’il écrira pour des opéras de Strauss, les deux hommes entamant donc ici une collaboration qui s’avèrera extrêmement fructueuse."Elektra" a été créé le 25 janvier 1909 à l’opéra de Dresde.
L'action se déroule à Mycènes après la Guerre de Troie.
Après son retour de la Guerre de Troie, Agamemnon est assassiné par sa femme Clytemnestre et son amant Égisthe. Lorsque l’opéra débute, Électre, la fille de Clytemnestre, est reléguée dans la cour de la maison, sale, émaciée, espérant ou désespérant de voir revenir son frère Oreste, qui pourrait accomplir sa vengeance !
Il est difficile de parler d’un tel miracle.On peut en effet énumérer, comme vous l’avez fait, les noms de celles et ceux qui ont contribué à ce qu’il s’accomplisse, au premier rang desquels, bien sûr, celui de Patrice Chéreau, qui fait converger tous ces talents vers ce moment de représentation. Il y a ce tout début, presque silencieux, durant lequel seul le balai de paille sur les marches du Palais d’Agamemnon se fait entendre, pendant que d’autres servantes jettent un peu d’eau dans cette cour, afin que la poussière reste au sol.Il y aura, aussi, la course du soleil, réglé aux lumières par Dominique Bruguière, sur le décor de Richard Strauss, un décor à l’image de la mise en scène de Patrice Chéreau : apparemment simple, mais en fait parfait, mais sans ostentation.
Dire évidemment que le livret d’Hofmannsthal est sublime, et qu’il l’est ici d’autant plus que Patrice Chéreau le prend, d’une certaine façon, au pied de la lettre : extrêmement concret, corporel, sensuel, mais aussi extrêmement cérébral, intellectuel, métaphysique.Ce qui frappe, dans le travail de Patrice Chéreau, c’est la façon dont les corps occupent l’espace, jusque et surtout y compris dans la façon dont ils sont orientés les uns par rapport aux autres. C’est une mise en scène qui agit sur nous, spectateurs, sans que nous en soyons pleinement conscients, et c’est bien sûr sa très grande beauté, et sa très grande intelligence. Et cela passe bien sûr par une direction d’acteurs qu’on imagine ultra précise, sinon le miracle n’aurait pas lieu.
J’ai l’impression d’énoncer des platitudes par rapport à la force du spectacle, et c’est peut-être là, enfin, que le terme de sidération s’impose, la sidération étant, médicalement, cet étatde stupeur émotive dans lequel le sujet, figé, inerte, donne l'impression d'une perte de connaissance. Mais c’est la force de l’émotion ressentie qui nous rend mutique, sidéré !
Arnaud Laporte
Et les coups de coeur sur le festival d'Avignon off :
- d'Anna Sigalevitch :
La machine de l'homme , texte de Jean Vilar et Molière, mise en scène de Stanislas Roquette avec Stanislas Siwiorek, jusqu'au 27 juillet à 13h30 au Petit Théâtre de la Mouette grâce à la Maison Jean Vilar.
- d'Arnaud Laporte :
Nanine ou comment faire avec les filles pauvres quand elles sont belles de Voltaire, mise en scène et scénographie de Laurent Hatat, avec la collaboration de Julien Gosselin jusqu'au 28 juillet à 14h15 à Présence Pasteur.
- de Joëlle Gayot :
Fuck America : les aveux de Bronsky d'Edgar Hilsenrath, mise en scène de Benjamin Duval jusqu'au 24 juillet à 15h30 à la Caserne des pompiers.
Sans oublier l’irremplaçable revue de presse culturelle d’Antoine Guillot.
Et l'interview avec Ahmed Madani , auteur et metteur en scène d'"Illuminations"qui se jouera jusqu'au 28 juillet au Festival d'Avignon au théâtre des Halles.
En tournée :
Du 5 au 15 août, tournée d'été CCAS:
le 6 août à Chinon
le 8 août à Soulac-VT
le 10 août à Ares - Bassin d'Arcachon
le 13 août à Souston - Vieux Boucau
et le 15 août à Capbreton Fierbois.
Les 3 et 4 octobre au Forum Culturel du Blanc Mesnil
Le 8 octobre au théâtre Firmin Gémier / La Piscine à Antony
Du 15 au 20 octobre à la Maison des Métallos / Paris
Les 6 et 7 novembre à l'Espal, Théâtre du Mans
Le 19 novembre au Théâtre de Grasse
Du 2 au 15 décembre au Collectif 12 à Mantes-la-Jolie
Et le 26 juillet à 19h en direct sur le Live deCulturebox
Pastille introductive: Peter HANDKE
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