Alors que le journaliste français Loup Bureau vient d’être libéré après 52 jours de détention, la situation continue de se dégrader pour la presse en Turquie. Intimidations, procès, censure, que reste-il de la liberté de la presse en Turquie ?
Dimanche dernier, le journaliste français Loup Bureau est rentré en France après avoir passé 52 jours de détention en Turquie. Il était accusé d’appartenir à une organisation terroriste, de même que le sont aujourd’hui de très nombreux journalistes turcs dont les procès ont commencé ou repris cette semaine. On a pu lire dans Le Monde la tribune du rédacteur en chef Ahmet Altan, et on attend lundi le verdict du tribunal concernant les journalistes de Cumhuriyet, l’un des quotidiens le plus importants du pays.
La liberté de la presse en Turquie est-elle un combat local ou une cause internationale ? Mardi dernier à la tribune de l’ONU le Président français a défendu la mise en place d’un mécanisme d’application du droit international sur la protection des journalistes. Est-ce ce mécanisme serait suffisant pour améliorer la condition des journalistes dans le monde ?
Pour aller plus loin :
- Le portrait de la romancière Asli Erdogan par Aysegul Sert, paru dans The New Yorker, juin 2017
- Ahmet Altan: « Où que vous m’enfermiez, je parcourrai le monde illimité de mon esprit », la tribune du journaliste turc emprisonné en Turquie Ahmet Altan parue dans Le Monde le 19 septembre
- "Emmanuel Macron appelle à la nomination d’un représentant spécial pour la sécurité des journalistes à l’ONU" : à lire sur le site de Reporter Sans Frontières
- journaliste à L'Obs, cofondateur de Rue89
- Journaliste turque. Actuellement entre Paris et Istanbul, elle collabore notamment aux périodiques New York Times et The New Yorker