Rencontre avec le réalisateur Amos Gitaï pour son dernier film : Le Dernier jour d'Yitzhak Rabin . Un film qui mêle reconstitutions fictives et images d'archive pour revenir sur le 4 novembre 1995, jour de l'assassinat du Premier ministre israélien devenu le symbole du processus de paix avec la Palestine, prix Nobel de la paix, tué par un étudiant juif extrémiste après un long discours contre la violence.

Le film d'Amos Gitaï ne dénonce pas seulement l'assassinat de Rabin, mais aussi le contexte qui l'a permis : le Likoud, parti dirigé par l'actuel Premier ministre Netanyahou, les colons, les rabins et une forme d'extrême droite politique et religieuse. Ils nous explique aujourd'hui en quoi ce contexte a une importance majeure dans l'Israël actuel, parce qu'il l'a modelé et continue d'agir et de diffuser la peur et la haine dans la société.
Le cinéma est une façon de parler de la mémoire comme un agent actif.
Les idées changent aussi le monde, pas que les couteaux, les mitraillettes ou l'argent.
Il faut dire des choses, il faut que l'art s'engage dans le réel, pas par des oeuvres doctrinaires et didactiques mais avec des oeuvres qui concernent la société.
Sons diffusés :
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Extrait du Dernier jour d'Yitzhak Rabin .
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Amos Oz en 1994, extrait de "Parole d'écrivains" dans Give peace a chance
Ecoutez ici la deuxième partie de l'émission avec le géographe Christophe Guilly : quelle France se dessine avec les régionales?
- Réalisateur et metteur en scène