Rencontre avec Boualem Sansal, un écrivain qui a marqué l'automne et même l'année avec un livre événement, élu meilleur livre de l'année par la revue Lire et qui a remporté le grand prix du roman de l'Académie francaise : 2084. La fin du monde . Mais ce livre somptueux a tant fait écho à l'actualité qu'il a eclipsé la parution dans la collection Quarto Gallimard d'un ouvrage qui réunit ses six romans précédents. C'est donc pour sa prose que nous le recevons aujourd'hui, pour ce qui sous-tend sa littérature, lui qui sous-titrait son dernier roman "la fin du monde".
Boualem Sansal nous raconte son entrée en littérature, la réaction engagée qu'a constituée pour lui l'écriture dans une période de guerre. Il rappelle ce qu'est selon lui le rôle politique de l'écrivain et la cause qu'il défend toujours : la liberté. Pour défendre cette cause, il a choisi la langue française, pourtant "langue du colonisateur" qu'il entend assimiler et transformer, utiliser comme un outil politique.
Le monde est en danger mais c'est l'apprentissage de la vie. La civilisation doit être confrontée à des situations pareilles pour se renouveler.
Sons diffusés :
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Dahmane El Harrachi, Ya Rayah
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Kamel Daoud, France Culture 29/05/2015
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Bedrich Smetana, La Moldau
Boualem Sansal sera aujourd'hui à 18h à la Librairie Les Cahiers de Colette.
Retrouvez ici la critique de 2084 , dans le numéro de rentrée de notre revue partenaire, Page des libraires .

Ecoutez ici la deuxième partie de l'émission avec l'économiste Frédéric Lordon : quelle place pour la démocratie dans la gestion européenne de la crise grecque?
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