J'ai vécu des états de grâce en écoutant certaines musiques. Ma vie est ponctuée par ce genre de bonheurs. Ces moments, je peux les vivre et les revivre jusqu'à ma mort.
C’est un chef un peu à part dans le paysage : claveciniste américain, William Christie est venu en France dépoussiérer notre répertoire baroque, avec l’ensemble des Arts Florissants qu’il a fondé.
The Beggar's Opera, c'est une pièce faite avec un budget très restreint, et qui a vécu des remaniements presque tous les mois. C'est une oeuvre pauvre, et qui a voulu être ainsi.
Aujourd’hui, en tandem avec le metteur en scène Robert Carsen, il propose sa version de l’Opéra des Gueux, le Beggar’s Opera de John Gay, aux Bouffes du Nord à Paris -avant une tournée partout en France. On a profité des répétitions pour le retrouver sur place, et lui poser quelques questions.
J'ai décidé de rechercher une forme de spontanéité, d'improvisation. Si l'on voulait que je montre ma partition, je ne pourrais pas, car rien n'est écrit.
Le Beggar’s Opera ou Opera des gueux est un ballad opera du XVIII°, à partir duquel Kurt Weil et Bertolt Brecht ont tissé leur _Opéra de quat’sous. _Sur scène : une troupe, ou plutôt une bande, de comédiens britanniques, et un décor en cartons superposés. Côté musique, un ensemble resserré avec notamment deux violons, une contrebasse, un traverso, un luth et le chef au clavecin.