Avec :
Alain KRUGER
Jean-Louis COMOLLI
Stanislas NORDEY
Retour sur deux mythes fondateurs dont le cinéma s'est emparé pour nous proposer deux films de facture opposée : Prometheus , de Ridley Scott, est sorti en salles le 30 mai, et Faust, d'Alexandre Sokourov, sort le 20 juin. Essai de comparaison impossible, des origines de l'homme à la réflexion sur l'essence du cinéma...
Alain Kruger :"Nous avons deux films totalement théologiques et totalement cinéphiliques. Scott qui a porté ce thème toute sa carrière, emprunte à Méliès et à Kubrick, et Soukourov à Goethe, à Swedenborg et à toute l'iconographie romantique... Leur image nous entraine, et produit des instants incomparables ."
Jean-Louis Comolli : "Deux cinéastes essoufflés s'emparent de deux mythes usés eux aussi. A vouloir tout montrer, ils produisent de belles illustrations qui n'impliquent pas le spectateur... Avec la mort du spectateur, voici la mort d'un cinéma autiste qui s'épuise par excès de puissance "
Stanislas Nordey : "Le cinéma peut-il raconter des choses plus grandes que lui ? Sa tentative de montrer les mythes est d'emblée vouée à l'échec. Ces films se condamnent par avance à la citation et à l'illustration. A ces films, il manque le désir, il manque la poésie... Le cinéma rêve peut-être mieux le futur, que les origines ".
Archives diffusées :
Bande-annonce : Prometheus , de Ridley Scott, 2012
Franz SCHUBERT : Prometheus D 674 pour baryton et piano, d'après Goethe, avec Mathias Goerne (baryton)