Le féminisme, c'est permettre à chacun de vivre comme un individu à part entière. C'est élever les petits garçons pour qu'ils deviennent des être humains, pas des "vrais hommes". Chimamanda Ngozi Adichie
Dans l’actualité des idées : un manifeste féministe en temps de crise.
Celui de la nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, romancière et essayiste, auteure de L’Autre moitié du soleil, d’Americanah, dont la version audio vient de sortir chez Ecoutez voir.
Elle a acquis le statut d’icône depuis qu’elle s’est proclamée avec le sourire, ses mots samplés par la chanteuse américaine Beyoncé, "féministe africaine heureuse", précisant … qui "ne hait pas les hommes, porte du rouge à lèvre et des talons hauts pour elle et non pas pour les hommes".
Invitée du ministère des Affaires étrangères, elle est aujourd’hui l’Ambassadrice de la 3ème Nuit des idées.
Car si il y en a une, idée, qui a défrayé la chronique, ces derniers mois, sur les réseaux sociaux et par voie de presse, tribunes contre tribunes, c’est bien celle des inégalités de genre : du harcèlement aux structures patriarcales, des représentations dans l’art aux abus de pouvoir… Bref, égalité hommes / femmes ? Le monde peut mieux faire.
Et c’est justement sa définition du féminisme, celle d’un problème avec le genre, qui soit reconnu et perçu comme l’affaire de tous, et qu’il "nous" faut résoudre ensemble.
Plaidoyer pour un monde radicalement égalitaire qu’elle n’a cessé de développer depuis la tribune de la conférence TEDX, qu’elle a donnée à Londres en 2012, intitulée Nous devrions tous être féministes puis éditée partout dans le monde.
L’an passé, elle est revenue sur cette question dans "Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe", traduit dans le monde entier, publié en France chez Gallimard.
Il ne faut pas supposer que les hommes et la masculinité sont plus importants. Si on vit dans un monde où les genres sont à égalité, les hommes seront mieux. Ils sont aussi prisonniers, ils sont aussi entravés. Chimamanda Ngozi Adichie