Après l'homme, l'abeille est l'animal dont Aristote parle le plus. Pour lui, leur monde est un petit cosmos qui, si on l'observe attentivement, présente des similitudes avec celui des humains. Deux frères, l'un philosophe, l'autre apiculteur, nous ouvrent les portes de la ruche.

Pour qui se pique de philosophie, l'abeille est un sujet de choix. Aucun animal n'a davantage fasciné les hommes. Les penseurs de toutes les époques et de toutes les civilisations ont cherché dans la ruche les secrets de la nature et les mystères de la culture, comme si elle était le miroir idéal de l'humanité et le baromètre de son destin.
C'est l'animal sur lequel l'Homme est le plus tenté de projeter ses craintes, ses questions, ses angoisses (...). C'est une espèce de miroir de l'Humanité et de baromètre de son destin depuis la nuit des temps.Pierre-Henri Tavoillot, philosophe
De l'Antiquité à la période contemporaine, c'est à une extraordinaire histoire de la culture occidentale auquel nous invitent ces deux frères : en suivant le vol délicat de l'abeille, on rencontre le génie d'Aristote, l'avènement d'Auguste, la naissance du christianisme. On la retrouve à l'âge moderne accompagnant les premiers pas du retour des humanités antiques comme la découverte de la science expérimentale.
Avec Pierre-Henri (philosophe) et François (apiculteur) Tavoillot. Ils signent *L’Abeille (et le) Philosophe – Etonnant voyage dans la ruche des sages * (Odile Jacob, mai 2015).