Sommes-nous les proies de cet objet dont nos mains se détachent si difficilement ? La Grande Table propose une discussion avec Maurizio Ferraris et Frédérique Toudoire-Surlapierre autour de l'aliénation des smartphones sur ses consommateurs ainsi que son poids au sein de notre société.

"Le téléphone, inventé au XIXème siècle, va de pair avec le narcissisme, ce concept inventé par Freud." Frédérique Toudoire-Surlapierre
Dans "Mobilisation totale", le philosophe italien Maurizio Ferraris propose une réflexion sur la capacité de nos téléphones portables à nous asservir. La sollicitation permanente de cet objet se transforme selon lui en un véritable dispositif de mobilisation. Ce dernier aboutit à une diminution de notre liberté et à une forme de militarisation de la société. L’essai de Frédérique Toudoire-Surlapierre "Téléphonez-moi : la revanche d’Echo", propose une réflexion sur le téléphone et les rapports que le monde contemporain entretient avec lui : passionnels ou conflictuels, introspectifs ou expansifs.
"En analysant le téléphone portable, on découvre des caractéristiques de l'humain que l'on ignorait." Maurizio Ferraris
Pourquoi sommes-nous contraints de répondre au téléphone, pourquoi nous sentons-nous obligés de décrocher ? Les mobiles sont-ils exclusivement négatifs ? Pour discuter de l’hyperconnectivité de notre société, Olivia Gesbert reçoit en deuxième partie d'émission Maurizio Ferraris, philosophe, professeur de philosophie à l'université de Turin, qui vient de faire paraître "Mobilisation totale" (PUF, août 2016) et Frédérique Toudoire-Surlapierre, professeur de littérature comparée à l'Université de Haute-Alsace à Mulhouse, qui signe une réflexion sur le téléphone en s’appuyant sur le mythe de Narcisse et Echo dans "Téléphonez-moi : la revanche d’Echo" (Minuit, octobre 2016).
La première partie de l'émission est à retrouver ici.
- professeur ordinaire de Philosophie théorique à l’université de Turin