A l’occasion du Festival "Visa pour l’image" à Perpignan, on ouvre aujourd’hui le grand livre des images avec le photographe Noël Quidu, auteur de l'exposition « Syriah on my mind », au Couvent des Minimes, jusqu’au 16 septembre 2018. Accrochage d’une série réalisée pour Paris Match entre 2016 et 2018, exposée aujourd'hui à l'occasion d'un événement incontournable de la profession.
En tant que photographe de guerre, j’essaye de ma mettre dans la peau de quelqu’un qui n’a jamais vu ça. Il faut arriver à faire un pas en arrière pour ne pas être trop près et éviter de faire de la boucherie. (Noël Quidu)
Une profession essentielle au relais de l'information des pays en guerre, mais en partie menacée par la révolution numérique et la recherche du moindre coût de la part de médias parfois plus soucieux de privilégier l'immédiateté et le sensationnalisme des images à leur vérité. La profusion de fausses images en 2016, pendant la bataille d'Alep, et la présence croissante d'images amateurs sur les réseaux sociaux pousse ainsi à réfléchir sur les risques et la richesse du photojournalisme, une profession où la vie est parfois le prix à payer.
Je "shoot" tout ce que je peux, et après j’écarte ce que je trouve trop dur.
(Noël Quidu)
Je ne sais pas s’il faut réinventer le photojournalisme, mais il faudrait réinventer les médias qui payent les photojournalistes.
(Noël Quidu)
J’ai vu des expositions (...) où les photographes jouaient avec Photoshop. Je pense que le métier de photojournaliste, c‘est de rendre quelque chose qui existe.
(Noël Quidu)
Extraits sonores :
- War Photographer (Christian Frei, 2001)
- Femmes photographes de guerre (Sigrid Faltin, Allemagne, 2016)