Côté est du Mur, il y avait aussi du jazz, du rock, du disco et même un peu de rap officiels. Mais ceux qui ne respectaient pas le réalisme-socialiste subissaient une féroce répression. Les punks en firent l'amère expérience.

"Il ne suffit pas de condamner la décadence capitaliste, Nous devons proposer quelque chose de mieux", constatait Walter Ulbricht, le premier dirigeant de la RDA, en 1959. Pour contrer la puissance du soft power occidental, les autorités socialistes soutiennent donc les musiques qui viennent de l'autre côté du rideau de fer, à condition que les groupes restent dans les plates-bandes du marxisme-léninisme. Sinon ils risquent la censure, la prison ou l'exil. Et pourtant, certains prennent un chemin plus radical, terrés de force dans l'underground, pourchassés par la Stasi et les Vopos.
Bibliographie
- Michael Boehlke, Henryk Gericke, Too much future, Éditions Allia, 2010
- Uta Poiger, Jazz, Rock, and Rebels: Cold War Politics and American Culture in a Divided Germany, University of California Press, 2000
- Sabrina P. Ramet (sous la dir.), Rocking The State : Rock Music And Politics In Eastern Europe And Russia, Westview Press, 1994