L'anthropocène et les nouvelles fictions de l'Apocalypse
A l'inverse des délires collapsologiques qui se font passer pour de la science, les fictions de la fin du monde peuvent s'avérer particulièrement précieuses pour contribuer à faire émerger un nouvel horizon et même une nouvelle utopie politique. Avec Jean Paul Engelibert et Alban Lefranc.
Les récits de la fin du monde sont aussi vieux si ce n'est que l'origine du monde au moins que celle des récits. Pourtant ces histoires d'apocalypse ont évolué au fil du temps et, depuis le début du XIXe siècle, elles se nourrissent notamment de la science et de ses avancées. Au point que depuis bien moins longtemps encore, ces fictions tentent parfois de se faire passer pour de la science. Ainsi de la vogue actuelle qu'on appelle collapsologie. raison de plus pour prendre ces histoires au sérieux mais pour ce qu'elles sont : des fictions ! C'est précisément ce que fait Jean-Paul Engelibert dans Fabuler la fin du monde. Invité cette semaine de La Suite dans les Idées, il est rejoint en seconde partie par l'écrivain Alban Lefranc qui fait paraître en cette rentrée L'Homme qui brûle où il est question de Thomas Münzer, de porno californien, d'Alain Delon mais aussi d'Apocalypse...
Bibliographie
Fabuler la fin du monde. La puissance critique des fictions d'apocalypseJean-Paul EngélibertLa Découverte, 2019
L'homme qui brûleAlban LefrancRivages, 2019
- professeur de littérature comparée à l'université Bordeaux-Montaigne
- Ecrivain
- Journaliste, professeur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et directeur du journal AOC et producteur de l'émission "La Suite dans les idées" sur France Culture
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