Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault
Ce tableau a failli être découpé en morceaux. Nul ne l’avait acheté à l’artiste, qui l’avait peint sans commande. À sa vente, en 1824, on aurait pu fragmenter l’immense toile invendable afin d’en tirer quelque argent en y découpant des visages, écoulés comme des « têtes d’expression » incarnant le désespoir, l’effroi, la terreur… Forbin, directeur du Musée royal, le fit acheter, en avançant lui-même la somme. Il avait compris que c’était un tableau d’histoire…

Théodore Géricault (1791-1824), Le Radeau de la Méduse , Salon de 1819. Huile sur toile. H. 491 L. 716 cm. Acquis à la vente posthume de l'artiste par l'intermédiaire de Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy, ami de Géricault, 1824. Département des Peintures, inv. 4884.
Bibliographie :
- Louis Aragon, La Semaine sainte , Paris, Gallimard, 1998.
- Géricault , exposition à Paris, Galeries nationales, octobre 1991 – janvier 1992, cat. exp., Paris, RMN, 1991.
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Régis Michel, Géricault, l’invention du réel , Paris, Gallimard/ RMN, coll. Découvertes Gallimard, 1992.
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"Au Louvre avec un guide nommé Théophile Gautier", dans Grande Galerie, le journal du Louvre no 15, mars- mai 2011, p. 94-95.