Sieste fleuve après une nuit blanche, pause entre deux pages, se coucher tôt se lever tard, sommeil express avant un rendez-vous important, etc. Hypersomnie étonnante, entre régression délicieuse, hibernation animale et pathologie légère. Je m’interroge. Pourquoi, depuis toujours, je dors autant ? La nuit porte conseil ? À quoi servent le sommeil et les rêves ? C’est l’histoire d’une enquête sur le sommeil et ses avatars, racontée comme un journal, à la première personne. Jouer le jeu de la nuit. Tendre l’oreille à la lenteur, aux états cotonneux, à la mémoire involontaire des dormeurs. Spécialistes et amateurs. Donner à entendre le grain de voix embué, « à l’horizontale » qui caractérise le saut du lit. Mais aussi les rituels d’endormissement, petites habitudes, manies, doudous, gris-gris, aux marges du sommeil. Car tout le monde a quelque chose à dire sur le sommeil. C’est un peu comme la météo, une sorte de liant universel, la plus petite conversation courante entre les êtres.
Avec les voix de :
Jean-Luc Nancy, écrivain, philosophe (Tombe de sommeil , Galilée, 2007)
Virgile Novarina, artiste performeur, « dormeur professionnel » qui s’expose endormi dans des galeries ou des vitrines de magasins
Suzanne Doppelt, poète
Docteur Marie-Françoise Vecchierini, Hôtel Dieu, Paris, Centre du sommeil
Franck, un malade hypersomniaque
Les dormeurs : Julie, Julien, Yann, Didier
Et les livres :
Petite nuit , Marianne Alphant, POL
Un homme qui dort , Georges Perec, Gallimard
Comment ça je dis pas dors , Caroline Dubois, POL
Le pré est vénéneux , Suzanne Doppelt, POL
Écrits et dessins de nuit , Virgile Novarina
Totem , Suzanne Doppelt, POL
La plus grande aberration , à paraître, Suzanne Doppelt, POL