Les humains ritualisent les moments de la vie où se fait sentir leur appartenance au monde animal, c’est à dire essentiellement leur mortalité
Paradoxalement, un monde sans spiritualité́ n’est autre qu’un monde sans animalité́. Nier notre animalité́ a toujours pour effet de porter atteinte à̀ notre spiritualité́. Ont été́ ritualisés par les humains, toujours et partout, les moments de la vie où se faisait sentir leur appartenance au monde animal, c’est-à̀-dire essentiellement leur mortalité́. Etre humain, c’est savoir que l’on est mortel. D’après tout ce que nous pouvons observer, nous sommes la seule espèce animale à scander le temps, à remémorer et commémorer, à se donner rendez-vous, à prévoir, à marquer et à remarquer les mouvements de notre planète et de notre corps mortel, afin de non seulement constater la nature mais la fêter, l’amadouer, danser avec elle… mais aussi, progressivement, à mesure que la technologie se développe – la dompter, la contrôler, la soumettre, la nier, voire la détruire
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N. H.
Conseillère littéraire : Céline Geoffroy
Réalisation Sophie-Aude Picon Musique originale : Quentin Sirjac
Avec : Nancy Huston, Patrick Le Mauff, Chloé Réjon, Maï David, Laurent Lederer, Christiane Cohendy, Jacques Garsi, Emmanuel Suarez, Julie Fonroget, Aline Le Berre
Piano : Quentin Sirjacq Contrebasse : Youen Cadiou Batterie, percussion : Julien Loutelier Bruitage : Sophie Bissantz Prise de son, montage, mixage : Benjamin Vignal, Sébastien Royer Assistant à la réalisation : Félix Levacher
Avec des citations de : Henry Bauchau, Alain, Albert Camus, Guy Oberson , Saint-Augustin, Spinoza
A paraître le 18 Marschez Payot Dire et interdire : éléments de jurologie Nancy Huston