Deux fois présidente du jury du Festival de Cannes (en 1975 et 1995) et plusieurs fois maîtresse de cérémonie, Jeanne Moreau était l’une de ses plus fortes incarnations.

Les écrans de Paris, un circuit de cinq cinémas indépendants classés Art & Essai propose lui à partir de demain (mercredi), une rétrospective du cinéaste Luis Buñuel, une occasion de voir évidemment Jeanne Moreau au cinéma. Parmi les six films qui font partie de la programmation, le public aura l’occasion de voir ou revoir "Journal d’une femme de chambre" de 1963. Avec cette adaptation du roman d’Octave Mirbeau, paru en 1900, Luis Buñuel déploie un style plus épuré. C'est le premier film de sa dernière période pendant laquelle il tournera essentiellement en France, et toujours avec la collaboration de Jean-Claude Carrière pour le scénario. Jeanne Moreau excelle dans le rôle insolent et ironique de Célestine.
Enfin le festival de cinéma en plein air de la Villette rend lui aussi hommage à Jeanne Moreau. Une séance exceptionnelle aura lieu demain, 2 août à la tombée de la nuit. Le film choisi, "Ascenseur pour l’échafaud" de 1957, est la première œuvre du jeune cinéaste Louis Malle. Entre le cinéaste et l’actrice c’est le début d’une collaboration fructueuse et d’une histoire d’amour. L’année suivante elle joue dans "Les amants" et quelques années plus tard, dans "Viva Maria". Ascenseur pour l’échafaud marque une rupture dans le parcours cinématographique de l’actrice. Une femme qui erre dans les rues de Paris au son de la trompette de Miles Davis.
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