C'est un sujet encore tabou, et c'est pourtant un crime. Un crime dont on ne connaît pas le nombre de victimes, car beaucoup se taisent. Dans une récente campagne télévisée, le Collectif féministe contre le viol assénait cette estimation issue d'une enquête Ipsos menée en 2009 : en France, deux millions de personnes auraient été victimes d'inceste .
Aujourd'hui, plusieurs associations militent pour que le terme "d'inceste" soit réintroduit dans le code pénal (il l'avait été en 2010 mais retiré après avis du Conseil constitutionnel). La ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud Belkacem a pris l'engagement de soutenir une proposition de loi en ce sens.
Mais au delà du débat législatif et judiciaire, quelles réponses la société apporte-t-elle aux victimes quand les faits ont été révélés, lorsque ces victimes sont encore jeunes, qu'elles ne peuvent plus rester dans leurs familles ?
Reportage de Florence Sturm à Agen, à la maison d'accueil Jean Bru, le seul établissement en France à accueillir exclusivement des jeunes filles victimes d'inceste.

Et pour aller plus loin dans la réflexion :
- Dominique Van Wambecke, directeur de la maison d'accueil Jean Bru :
- Laurence Bonnefoy, éducatrice :
- Dr Patrick Ayoun, psychiatre et psychanalyste :