Je me mets à écrire quelques « contes de fée pour enfants ». On dira que c'est mon oeuvre immortelle ! Mais c'est une chose que je n'expérimenterai pas en ce monde ! Bien qu'il ait écrit de nombreux romans, pièces de théâtre, poèmes, récits de voyage...
ce sont les contes d'Andersen que l'on retient aujourd'hui, ces histoires courtes dans lesquelles son art a pu s'épanouir comme une fleur. Andersen semblait lui-même en constante représentation : Ma vie est un beau conte se plaisait-il à répéter. Dans ses trois autobiographies, il a raconté son destin incroyable, celui d'un enfant pauvre qui a su se hisser jusqu'aux rois et reines de toute l'Europe. Comme La Petite Sirène, Andersen a voulu s'élever au-dessus de son milieu social pour parvenir à l'immortalité. La transcendance et l'éternité sont au coeur de son oeuvre. Le reflet des apparences, le rêve et la réalité s'entrechoquent dans ses récits, tout comme sur sa table de nuit il posait ce billet : J'ai seulement l'air d'être mort. Sous l'humour et le merveilleux, où la moindre goutte d'eau prend vie et contient une histoire, se cache l'obscurité. Ce sont les deux facettes qui se répondent chez Andersen. Deux miroirs qui se reflètent dans ce documentaire, comme pour chercher la clé de l'universalité de ses contes. Avec les voix d'Irène Jacob et Anne-Vanessa Prévost, ainsi que personnes rencontrées à la Fondation danoise. Extraits de films de Sarah Moon.