Entretien avec Gérard Wajcman, écrivain, psychanalyste et commissaire d'une exposition qui questionne le verbe "habiter" et la notion d'intimité.
![Boîte en fer ayant appartenu à Gisèle Freund, contenant des clés, cadenas et porte-clés, [s. d.]](/img/_default.png)
Mardi exposition dans le Réveil culturel, avec :
Gérard Wajcman, écrivain, psychanalyste et commissaire de l’exposition Intérieur, à l’IMEC Institut Mémoires de l’édition contemporain, jusqu’au 22 octobre à l’abbaye d’Ardenne près de Caen.
Aller voir une exposition sur l’intimité ou l’intérieur, c'est risquer d’être vu soi-même.
Présentation de l'exposition
Intérieur expose quelques emplois possibles, du verbe «habiter» à travers une vingtaine d’œuvres extraites des collections «Film» et «Nouveaux Médias» du Centre Pompidou, rarement montrées, et des pièces inédites de la collection de l’IMEC. Intérieur : sortir, se cacher, explorer, esquiver, se soumettre, fuir, se souvenir, disparaître… Les œuvres de Chantal Akerman, Samuel Beckett, Christian Boltanski, Mona Hatoum, Paul McCarthy, Bruce Nauman… croisent Emmanuel Bove, Roland Dubillard, Marguerite Duras, Hervé Guibert, parmi d’autres, autour de quelques petits carnets cornés, de précieux journaux intimes, des lettres, des photographies oubliées, quelques minuscules objets — un recueil intime d’émotions et de savoirs. « Je te connais à l’intérieur et sous la peau », disait Rousseau en exergue des Confessions. Intérieur, entre œuvres et archives, entre papier et film, entre objets et vidéos, expose autant de manières d’habiter subjectivement, c’est-à-dire poétiquement le monde.

Les boîtes d’archives sont des grandes piscines dans lesquelles on va plonger pour essayer de découvrir un point d’intimité d’un auteur.

Je n'ai pas conçu une exposition, je suis parti des oeuvres elles-mêmes, ce sont les objets qui m'ont sollicité.
Bibliographie
Intérieuréditions de l’IMEC, collection « Le Lieu de l’Archive », 2017
- écrivain, psychanalyste, dirige le Centre d’Etude d’Histoire et de Théorie du Regard