Rencontre avec Michka Assayas, journaliste spécialiste de rock et producteur de l’émission "Very Good Trip" sur France Inter, qui publie "Woodstock, Threee days of peace and music" et retrace les origines de cette aventure musicale incroyable.

Jeudi-musique
Tewfik Hakem s'entretient avec le journaliste, Michka Assayas, qui publie une histoire du plus grand festival de musique aux Etats-Unis ; Woodstock, rassemblement emblématique de la culture hippie des années 1960 et devenu mythe planétaire, né au milieu de nulle part, dans un immense pâturage du sud-ouest de l'Etat de New York : " Woodstock, Threee days of peace and music ", assorti de deux 2 Blu Ray - " Woodstock : 3 jours de musique et de paix "- de Michael Wadleigh, un documentaire réalisé en 1970 (GM Editions).
Woodstock a été une sorte d'expérience en plein air dont les spectateurs comme les organisateurs, au fond, étaient les cobayes. C'était la première fois qu'on amplifiait dans un amphithéâtre naturel, qui était un champ de luzerne à la base, où il y avait des bêtes en pâturage.
Woodstock, c'était un cocktail explosif en réalité, avec des organisateurs enthousiastes mais complètement inexpérimentés. Et puis, de la même façon, autour de Woodstock, il y avait une communauté de locaux, hostile à ce que le festival se tienne, qui n'avait pas envie de voir une horde de chevelus hippies, drogués qui allaient se mettre nus et pratiquer l'amour libre.
L'idée des organisateurs c'était d'organiser un festival juste à côté de là où vivait Bob Dylan qui, à ce moment-là, jouissait d'un prestige de dieu vivant, mais s'était retiré, vivait à la campagne, ne se produisait plus. Il s'agissait donc de l'attirer.
Woodstock, je n'étais pas au courant que ça existait, c'est grâce au film. J'avais onze ans, et ça a suscité, pour les jeunes de ma génération, une sorte de fantasme, celui du festival de musique en plein air. Il y avait de tout en matière de production, à Woodstock, il n'y avait pas de star sur l'affiche, tous les noms avaient la même typographie. C'était une célébration de la musique. Ce qui est extraordinaire, c'est que tout s'est inventé là, il n'y avait pas tout cet encadrement commercial, pas de sponsor ...
Programmation musicale :
Richie Havens, Freedom at Woodstock, 1969.
Bibliographie
Woodstock, Threee days of peace and musicMichka AssayasGM Editions, 2018
- Journaliste et critique rock