Rencontre avec le comédien, Vincent Lacoste, pour la sortie du film d’Antoine de Bary, "Mes jours de gloire"
Mercredi-ciné
Tewfik Hakem s'entretient avec le comédien, Vincent Lacoste, pour la sortie du premier long-métrage du réalisateur Antoine de Bary, Mes jours de gloire. Quand un comédien de 27 ans sans le sou et sans rôle, qui a connu le succès en tant qu’acteur dix ans plus tôt frôle la dépression, se voit devoir retourner vivre tantôt chez son père tantôt chez sa mère, et cherche à redonner un coup de passion à sa vie indolente.
Adrien a des problèmes psychologiques qui lui créent une impuissance sexuelle, mais en fait il est impuissant en tout. J'avais déjà fait un court-métrage avec Antoine de Bary. On est très amis, on a les mêmes références musicales, on se connaît bien. A la lecture du scénario, l'histoire me semblait intéressante, le ton du film me plaisait, la façon de traiter ça en comédie.
J'ai 26 ans - un an de moins qu'Adrien, dix ans de plus qu' Hervé dans "Les beaux gosses" de Riad Sattouf. Ce que je trouve intéressant dans l'univers du cinéma c'est de ne pas rester enfermé dans un registre. Si un réalisateur ne projette rien en vous, on n'a pas de rôle, on ne tourne pas.
"Mon grand désir ? Faire un grand film, j'adore le cinéma : faire un chef-d'oeuvre, un gros succès populaire"
Mais pas seulement. "La Maman et la putain" d'Eustache est un grand film qui a fait peu d'entrées."
Pour préparer un rôle aujourd'hui, ça dépend. Je peux beaucoup échanger, il y a des réalisateurs qui donnent beaucoup d'infos. Tout dépend de l'univers. Tout seul, j'ai aussi plaisir à chercher, me documenter, plonger dans d'autres films, d'autres livres, aller voir des expos - même si je regarde des choses qui n'ont rien à voir ...
J'aime avoir un avis. J'ai un avis déjà sur les costumes. Un rôle, c'est un milieu entre l'acteur, le réalisateur et le personnage. Mon travail se finit à la fin du tournage, quand je me débarrasse du costume. J'ai joué dans vingt-cinq films. Ça m'est arrivé aussi d'être déçu. Et un film, on ne sait pas non plus ce que ça va donner au montage. Quand on est un des acteurs du film, on ne sait pas si ce sera bon ou mauvais...
Programmation musicale
Sal Mineo, I'll never be myself again, 1958
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