"C'était mon devoir d'ancien professeur et d'être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible et d'esquisser un portrait de ce que fût la grandeur de Palmyre", écrit Paul Veyne en publiant "Palmyre, l'irremplaçable trésor" alors que Daech s'emparait du site antique.

Spécialiste de la Rome antique, l'historien Paul Veyne publiait à 85 ans, le 28 octobre 2015, Palmyre, l'irremplaçable trésor. Christophe Ono-dit-Biot, qui recevait le Professeur honoraire au Collège de France pour une émission spéciale au moment-même où l'Etat islamique faisait main basse sur le site, décrit cet ouvrage sans équivalent comme "un tombeau, tombeau vivant... très vivant" de la ville mythique, polyglotte et multiculturelle.
"L'actualité m'a brusquement traumatisé. J'étais furieux et attristé", raconte Paul Veyne de la genèse de ce livre:
On détruit les vestiges de nos frères abolis et on appauvrit l'image que l'humanité peut avoir d'elle-même.
Dans cette série d'archives sur les ruines dans l'enfer de la guerre, écoutez Veyne évoquer le mot "vestige" etcomment il fait lui-même la découverte de Palmyre au tournant du XXIème siècle.
Bibliographie
Palmyre : l'irremplaçable trésorAlbin Michel, 2015
- historien spécialiste de l’Antiquité romaine, professeur honoraire au Collège de France