Licenciements, charge parentale et domestique, violences conjugales : les conséquences de la crise ont majoritairement touché les femmes. Alors que l'on saluait les avancées engendrées par la vague Metoo, les confinements et la crise économique qui en découle conduisent-ils à une durable régression?
Depuis 2017 et la popularisation du mouvement #MeToo, le combat pour l’émancipation semblait gagner chaque mois du terrain et permettre d’amplifier les droits des femmes tout en réprimant plus sévèrement les atteintes à ces mêmes droits. Mais bien des féministes nous avertissaient de la fragilité de ces conquêtes qu’il était indispensables de défendre, menacées qu’elles étaient par un backlash, un retour de bâton.
Puis vint le coronavirus et son cortège de conséquences : retour au foyer de centaines de milliers de femmes aux Etats-Unis ; augmentation des violences sexistes et sexuelles lors des confinements successifs; vote de lois mettant en cause le droit à l’avortement en Pologne.
Au point que tous les progrès accomplis ces six dernières années pourraient être effacés, avance un récent rapport sur l’égalité hommes-femmes en entreprise.
Bibliographie
Se défendre : une philosophie de la violenceLa Découverte, 2017
- sociologue, professeur émérite à l'Université d'Amsterdam
- Philosophe, professeure de philosophie à Paris 8