Agent.e.s de nettoyage, femmes de chambre, aides soignant.e.s : au-delà de l'hétérogénéité de ces métiers, subsiste un travail précaire et éreintant. Les récentes mobilisations de ces travailleuses, d'ordinaires invisibles et isolées, marquent-elles un renouvellement de la figure de l'ouvrier ?
Nous sommes loin des grandes grèves des années 1970 ou 1980, dans l’industrie automobile ou la sidérurgie, qui rassemblaient des milliers de grévistes et de manifestants. Ce sont en effet un ensemble de petits conflits, qui rassemblent quelques dizaines de grévistes au plus et parfois beaucoup moins : aides à domicile, femmes de ménage d’hôtel, d’hôpitaux ou du Parlement. Ces conflits peuvent durer longtemps, comme celui des personnels de ménage de l’hôtel Ibis Batignolles, entrant aujourd’hui dans leur dix-neuvième mois de grève.
Est-ce cet émiettement ou leur invisibilisation qui explique que ces métiers de première ligne ne soient pas plus reconnus ?
Les Dernières Diffusions

Bibliographie
Leur folie, nos vies : la bataille de l'aprèsLes liens qui libèrent, 2020
Vers une société du care : une politique de l'attentionLe Cavalier Bleu, 2019
- Maîtresse de conférences en science politique à Rennes-II, chercheuse au Laboratoire des études de genre et de sexualité (CNRS)
- Ecrivain et réalisateur, député La France insoumise de la Somme, fondateur et rédacteur en chef du journal Fakir
- Président de Vitalliance et président de la Fédésap, la principale fédération des entreprises de Services à la Personne