Le magazine "La Tribune des Critiques" sur France-Culture, consacre son édition à la sortie quasi-simultanée de deux ouvrages chez Gallimard: "La force des choses" de Simone de Beauvoir (octobre-novembre 1963) et "Les Mots" de Jean-Paul Sartre (janvier 1964).

Retour sur l’année 1964 à travers une sélection d’archives radiophoniques proposée par Philippe Garbit.
La « Force des choses » de Simone de Beauvoir, est le troisième volume des mémoires de l’écrivain. Elle y raconte sa vie et la vie du couple Simone-Jean-Paul durant la période 1942-1960 environ. Le livre de Jean-Paul Sartre a une visée fort différente. Il s'agit d'une étude phénoménologique du "moi" de Sartre dans ses années d'enfance.
Il était 14 heures environ. Un homme d’une soixantaine d’années, complet bleu, déjeunait dans un petit restaurant du 14ème arrondissement à Paris, en compagnie d’une femme vêtue d’un cardigan vert, sur lequel se détachait un collier de métal. Elle, madame Simone de Beauvoir, lui, Jean-Paul Sartre. Jean-Paul Sartre venait d’apprendre que le Prix Nobel de littérature lui était décerné. « Je refuse le prix » dit-il simplement. Il termina son petit salé et alluma une cigarette en attendant le fromage. (Au micro Jean Lacour, rédacteur en chef du journal parlé de France Inter, 22 octobre 1964).
Et à l'arrivée du Tour de France 1964, un coureur cycliste existentialiste considère sa course avec beaucoup de philosophie :
On m’avait annoncé que j’avais gagné… Ma foi, maintenant que je perds, je suis très déçu mais j’ai fait tout mon possible ! (Raymond Poulidor)

André Fontaine, rédacteur en chef du journal Le Monde, analyse l'étrange démission du premier secrétaire du Parti communiste de l'URSS Nikita Khrouchtchev, le 14 octobre 1964 :
Khrouchtchev avait accepté de se rendre en RFA au début de l’année prochaine. C’était un événement tout à fait sans précédent, et dont on sait maintenant qu’il avait provoqué certaines inquiétudes dans les démocraties populaires...

Indexation web: Sylvain Alzial, Documentation sonore de Radio France.