Chaque jour, un auteur lit les premières pages de son dernier livre.
"Parfois, un marché secret se conclut entre l'auteur et le lecteur dès le premier paragraphe, à l'insu des personnages qui ignorent que l'auteur et son lecteur échangent un clin d'oeil amusé derrière leur dos".
Amos Oz, L'Histoire commence (éditions Calmann-Levy)

"Quand j'ai lu les Essais pour la première fois, j'avais vingt ans. J'étais amoureux et désespéré de l'être. Les faits sont à présent confus, mais le événements qui marquent s'impriment sans s'altérer. Même si l'ancienneté les déforme, ils gardent leur vérité. Une vérité réduite à l'os, sans beaucoup de chair autour, mais qui a, justement, la dureté de l'os."
Jean-Michel Delacomptée, Adieu Montaigne (Fayard)

Écrivain et essayiste, plume essentielle de la collection « L’un et l’autre » créée par J.-B. Pontalis chez Gallimard, Jean-Michel Delacompté e est notamment l’auteur de Passions, La princesse de Clèves (Arléa, 2012) et de La Grandeur, Saint-Simon (Gallimard, 2011). Grand connaisseur de Montaigne (Et qu’un seul soit l’ami , Gallimard, 1995 ; Préface et commentaire de Lettre à son père sur la mort d’Étienne de La Boétie , Gallimard, 2012) et de son siècle (Ambroise Paré, la main savante , Gallimard, 2007), il nous invite, dans ce nouvel essai lumineux, à délaisser cet excès d’amour-propre qui se plaît à faire de Montaigne « notre contemporain » quand il est celui du genre humain – ou, en d’autres termes, à nous rapprocher de lui au lieu de l’attirer à nous.
- Ecrivain, maître de conférences en littérature