Le plaisir de la gourmandise avec :
Florent Quellier
Historien, maître de conférences à l’Université de Tours
pour son ouvrage Gourmandise : histoire d’un péché capital aux éditions Armand Colin
Le mot « gourmandise » apparaît vers 1400 en France.Mais évidemment, l’histoire de la gourmandise est beaucoup plus ancienne.
Aux premiers temps du christianisme, et en particulier aux premières communautés monastiques orientales au 3ème et 4ème siècle.
En occident, le mot gourmandise est polysémique, il renvoie à trois sens et à trois temps historiques, si l’on veut schématiser….
Glouton, gourmand, gastronome…
Le premier sens renvoie à la gloutonnerie, aux excès de bouche Gargantua de François-Rabelais.
C’est un vice, l’un des 7 péchés capitaux codifiés par la chrétienté médiévale…
Au 17ème et 18ème siècle, la gourmandise devient davantage positive, le terme gourmet s’impose dans les cours européennes…
Mais cela reste un vice pour l’église catholique, mais aussi pour les protestants…
A partir du 18ème siècle et surtout du 19ème siècle, la gourmandise se féminise et s’infantilise.
Dans les années 1801, 1802, apparaissent la gastronomie et les gastronomes…
Le mot gastronome, dérivé du grec gastro (estomac) et nomos (règle); perd ses connotations religieuses voire érotique pour acquérir un sens plus scientifique et désigne désormains l’art de bien manger et gastronome, l’amateur de bonne chère.
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- Titulaire de la chaire CNRS Histoire de l'alimentation des mondes modernes. Maître de conférences en histoire moderne à l'université de François-Rabelais de Tours.