En 69, Hélène Cixous reçoit le prix Médicis pour son roman "Dedans". Si elle n’était pas encore aux côtés des féministes révolutionnaires, elle oeuvrait à l’Université de Vincennes avec Deleuze, Foucault, Derrida, où elle crée en 74 le Centre d’études féminines. Son moyen d’action ? La littérature.

L'invitée du jour :
Hélène Cixous, écrivaine
Les années 70, un temps d'or
Les années 70, c’est la décennie d’or, un temps où nous avons connu et joui de cimes, d’apogées dans tous les domaines de la création et de la pensée. En 69, ce qui traverse ces grands champs infinis qui ne peuvent pas être enfermés dans un simple numéro d’année, c’était une année politique extrêmement importante et mes amis qui étaient des philosophes, des créateurs, des écrivains, pas nécessairement Français, étaient des gens profondément, vitalement engagés dans la réflexion sur l’agitation du monde, alors d’une grande violence, c’était une époque de dictatures, de fuite, d’exils… Les gens faisaient halte à Paris pour reprendre un souffle avant de repartir dans toutes les directions, la ville était comme une immense tente.
69 pour moi c'est ça : une société d'amis où littérature et politique sont indissociables.
Hélène Cixous
Texte lu par Vincent Schmitt :
- Extrait de H. C. pour la vie, c’est-à-dire…, de Jacques Derrida, 2002, éditions Galilée
Sons diffusés :
- Chanson de Canned Heat, Going Up The Country
- Archive de Jacques Derrida, dans l'émission À voix nue, France Culture, 01/11/1998
- Archive de Simone de Beauvoir à l'occasion de l'essai de Nathalie Sarraute Entre la vie et la mort, 1968 aux éditions Gallimard
- Archive d'Ariane Mouchkine sur le Théâtre du Soleil, au Festival d'Avignon 1969, France Culture, 01/01/1969
- Chanson de fin : The Beatles, While My Guitar Gently Weeps
Chroniques
- Ecrivaine