Descartes affirme : "je pense donc je suis"... mais Husserl s'éloigne de cette philosophie et lui reproche que cette pensée immédiate ne soit pas objectivée par l’expérience… Alors comment saisir l’expérience de la conscience ? Comment la temporaliser ? Et quelle est la nature de la conscience ?
L'invité du jour :
Philippe Cabestan, professeur en classes préparatoires à Janson de Sailly et président de l’Ecole française de Daseinanalyse
Se distinguer de Descartes
Husserl est l'auteur des "Méditations cartésiennes", et dans son œuvre, il salue justement cette percée de Descartes qui commence par le doute et la découverte d'une vérité première : "je pense, je suis". Husserl reprend la démarche cartésienne mais s'en distingue. Pour lui, ce qu'il s'agit de dégager, et ce que ne fait pas Descartes, c'est ce qu'il appelle la "conscience transcendantale". Descartes dit : "je pense, je suis" mais n'interroge pas ce "je suis"... Husserl va faire un pas de plus : il va interroger et mettre entre parenthèses ce "je suis", au sens où il va mettre entre parenthèses le sujet psychologique.
Philippe Cabestan
Texte lu par Vincent Schmitt :
- Extrait de L'idée de phénoménologie, de Husserl, traduction d'Alexandre Lowit, éditions puf (avec une musique de William Fritch, The dregs)
Sons diffusés :
- Chanson de Starmania, interprétée par Fabienne Thibeault, Le monde est stone
- Extrait de À la recherche du temps perdu, volume 1, Du côté de chez Swann, lu par Daniel Mesguich, éditions Frémeaux
- Extrait des Ailes du désir, de Wim Wenders, 1987
- Archive de Sartre, entretien avec Michel Contat en 1975
- Chanson de Philippe Katerine, Compliqué
Chroniques
Bibliographie
Introduction à la phénoménologieEllipses, 2017
Daseinanalyse : phénoménologie et psychiatrieVrin, collection Bibliothèque des Philosophies, 2011
- professeur en Classes Préparatoires au Lycée Janson de Sailly à Paris et président de l'Ecole Française d'analyse existentielle ou Daseinsanalyse
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