Le fait de cacher la chevelure est partagé par les religions monothéistes, mais les questions se cristallisent aujourd’hui autour du voile dans l’islam. Destiné à cacher, il révèle et raconte une histoire politique du corps féminin, devient-il alors un miroir du monde ?
Cette semaine, nous avons parlé de clitoris, d'utérus, de seins... Nous avons parlé métaphysique, psychanalyse, phénoménologie... Nous ne pouvions pas ne pas parler du corps féminin sans évoquer la chevelure tout à la fois louée, sexualisée, esthétisée, et cachée, dissimulée, voilée, et sans évoquer, donc, la religion.
Pourquoi la religion s'est-elle emparée, spécifiquement, de la chevelure féminine ? Ou inversement, pourquoi cette zone du corps féminin est-elle devenue une question spécifiquement religieuse et parfois indépassable ?
L'invitée du jour
Chahla Chafiq, écrivaine et sociologue
Texte lu par Elsa Lepoivre :
- Extrait de Rêves de femmes : une enfance au harem, de Fatima Mernissi, 1996, éditions Le Livre de Poche
Sons diffusés :
- Extraits du film d'animation Persepolis, de Marjane Satrapi, 2007
- Chanson de Saad Haroon, Burka Woman
- Archive des Algériennes se dévoilant, mai 1958, Actualités Pathé
- Archive de Maryam Pougetoux, interview BuzzFeed, 21/05/2018
- Chanson de fin : Burka Band, No burka
Bibliographie
Demande au miroirL’Âge d’Homme, 2015
- écrivaine et sociologue