Libération des otages journalistes français : la régionalisation grandissante de la question afghane
La libération des otages français, journalistes, provoque à juste titre des manifestations de liesse ou du soulagement, mais aussi du corporatisme journalistique. Il est d’ailleurs vraisemblable que les circonstances de leur enlèvement susciteront à nouveau des commentaires contradictoires. Pourtant, cet épisode un peu oublié avait suscité une polémique en son temps, l’institution militaire se plaignant amèrement de la situation et du comportement des journalistes. On ne rappelle pas trop, non plus, dans les médias, que les ravisseurs n’avaient prévu de libérer leurs otages qu’en contrepartie de la libération de prisonniers talibans par le régime si décrié du président Karzaï.
Par-delà cet événement, et quoi qu’il en soit de la réalité des choses, où va l’Afghanistan, une dizaine d’années après les attentats du 11-Septembre mais à l’heure du départ programmé des Occidentaux ? Une nouvelle régionalisation du conflit, pour le meilleur ou pour le pire, est-elle inévitable ?
Au passage, nous en reparlerons bientôt lors de la prochaine livraison de notre partenaire Questions internationales (La Documentation française) , intitulé justement « Afpak » (Afghanistan-Pakistan).
Philippe Moreau Defarges est chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI) et codirecteur du RAMSES
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