Dans la difficile gestion de la crise économique par Bruxelles, l’Allemagne a fait preuve non seulement de détermination mais aussi d’une volonté impérieuse le cas échéant.
En tout cas, elle a réussi à verrouiller dans l’Union européenne un certain nombre de processus de décision. Rien ne peut se faire sans elle et, d’abord, elle sait dire non.
C’est la même chose pour sa politique étrangère, émancipée. On l’a dit ici même, elle a un rôle international de plus en plus affirmée. Des exemples parmi d’autres : elle s’est abstenue à l’ONU (très sage décision), lorsque la France a demandé à intervenir contre la Libye de Kadhafi elle envoie des armes de guerre aux Kurdes dans le dossier ukrainien, la chancelière Merkel s’est comportée en Haute représentante pour la politique extérieure et de sécurité de l’Union européenne, etc. Il est vrai que l’Allemagne profite aussi, avec retenue mais avec constance de la faiblesse des diplomaties des pays voisins.
Que réserve l’avenir ?
Hans Stark, professeur à Paris IV et chercheur à l'IFRI
Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l'Ifri (Institut Français des Relations Internationales) et professeur à la Sorbonne.
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