Premier exportateur mondial depuis 2009 (dépassant alors l’Allemagne), 2e PIB devant rattraper et dépasser les États-Unis dans les années 2020, la Chine reste très dépendante dans plusieurs domaines : les énergies (surtout, les hydrocarbures), les produits d’assemblage et l’alimentation.

Une autre caractéristique : le pays était un peuple de paysans à la fin de la guerre civile (75-80 % environ en 1949) --aujourd’hui, peut-être, 50 %. Le « Grand bond en avant » (1958-1961), imposé par les autorités et d’une rare violence, saigna à blanc une partie de la paysannerie.
Vinrent Teng Xiao Ping et ses réformes économiques. Dans un premier temps (la décennie 80), celles-ci, massives et réussies, bénéficièrent beaucoup aux paysans. La suite de la modernisation à marches forcées amena à la constitution de mégapoles et de mégalopoles, dont il fallait nourrir les habitants. Et les classes moyennes modifiaient leurs habitudes alimentaires. D’où, la nécessité d’importations pénalisantes et perçues comme dangereuses.
Quelle est la situation et comment l’agriculture chinoise interfère-t-elle avec le reste du monde ? (Th. G.)
Notre invité Thierry Pouch intervenait au Salon International de l'Agriculture 2017 :
Bibliographie
La Chine au risque de la dépendance alimentairePresses Universitaires de Rennes, 2017
- économiste, chef du service études et prospectives de l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture à Paris, et chercheur associé au laboratoire Regards de l'Université de Reims Champagne Ardenne