La mondialisation est un « concept » anglo-saxon, que les Européens ont enfourché sans réfléchir et avec enthousiasme. D’où, le mouvement contraire d’antimondialisation, par la suite bien mieux nommé altermondialisation. En plus, la mondialisation est un processus à l’origine seulement financier.

De fait, la mondialisation a été servie sans discernement à toutes les sauces. « Moins mondialisé que moi, tu meurs », c’était les années 1990. Heureusement, l’altermondialisation a eu ses mérites réels, malgré des excès enflammés. Elle a malheureusement basculé dans la vieille idée, réductrice, que « small is beautiful » et que le local était infiniment supérieur au global. On en a vu les dérives.
Il n’empêche que, comme toute idéologie (en l’occurrence américaine), la mondialisation se veut totalisante. Mais ce n’est pas une fin en soi, l’aboutissement de l’organisation économique du monde. Il ne s’agit que d’un processus, qui aura de nombreux avatars. Rendez-vous dans trente ans, et peut-être avant. (Th. G.).

La journée d'études : "2030, la fin de la mondialisation ?" se déroulera à Paris le vendredi 3 mars 2017 de 9h30 à 17h30. L'Inscription est obligatoire, à cette adresse : institut.strategie@gmail.com . Le programme complet est consultable en cliquant ici
Bibliographie
Mondialisation : la mort d'une utopieCalmann-Lévy, 2017
- économiste et écrivain libanais