On parle à juste titre de la politique intérieure égyptienne, on ne traite pas assez des conséquences de la politique du « tout-répression » contre les Frères musulmans (qui réserve sans doute des surprises dans les prochaines années), on n’évoque guère l’état de l’économie.

C’est d’autant plus dommage que la situation économique a des effets directs sur la société. L’Égypte disposait traditionnellement de quatre sources de revenus. Deux sources de revenus externes : l’argent des émigrés (travaillant souvent dans des pays arabes, certains d’entre eux étant à feu et à sang) ; les taxes du canal de Suez qui, elles, sont heureusement versées tous les jours de l’année. Deux sources de revenus internes : le pétrole (mais le cours en a beaucoup baissé depuis 2014 et le pays n’en exporte pour ainsi dire plus) ; le tourisme, qui est un secteur effondré.
Le tableau général est donc très inquiétant. Qu’en dire plus précisément ? (Th. G.)
Egypte 2017 : vers de nouvelles turbulences ? Note de l'Ifri, février 2017
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Bibliographie
Le nouveau monde arabe : enjeux et instabilitésAndré Versaille, 2012
La démocratie est-elle soluble dans l'islam ?CNRS SCIENCE PO, 2007
- conseiller pour le Moyen-Orient à l’Institut français de relations internationales (IFRI), ancien diplomate, ancien directeur d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères