La personnalité du nouveau président américain et ses traits de caractère les plus visibles (impulsivité, imprévisibilité, déclarations et choix contradictoires, accusations à l’emporte-pièce ou péremptoires…) devient une donnée importante de l’action politique aux États-Unis.
De plus, les détracteurs du président Trump jugent qu’il s’entoure souvent mal et qu’il brusque les logiques propres aux grandes administrations. À quoi il faut ajouter le fait que le « partage des dépouilles » n’a pas encore été pleinement effectué, des bureaux de hauts responsables pouvant être vides (notamment, au département d’État). On est mal peine pour caractériser son mode de consultation et son processus de prise de décision
En conséquence de sa méconnaissance et parfois de son ignorance des dossiers, le président essuie ses premiers revers. Dès lors, s’agit-il d’une tendance durable ? Le congrès (majorité républicaine dans les deux assemblées) se montrera-t-il plus réticent, le cas échéant ? Ladite « société civile » et les médias vont-ils jouer un rôle plus important ? Sur quels écueils le président peut-il trébucher ? Enfin, l’histoire permet-elle de dresser des parallèles ? (Th. G. )
- Historien des Etats-Unis, directeur d'études à l'EHESS