C’est en 2011 que Barack Obama et sa secrétaire d’État Hillary Clinton lancent le projet du « pivot » asiatique (c’est le même mot en anglais), destiné à faire basculer le « centre de gravité » de la diplomatie américaine vers l’Asie-Pacifique, au détriment des Européens.
Le président Xi Jinping, le vice-président Joe Biden et le secrétaire d'état John Kerry portent un toast au Département d'état à Washington, durant un sommet américano-chinois•
Crédits : Mike Theiler
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Reuters
Cinq ans après et à la veille du départ du président américain, qu’en reste-t-il ?
La Chine est toujours le partenaire-adversaire des États-Unis, mais elle a conforté sa place en Asie : signature d’accords de libre échange avec ses voisins (surtout, en Asie du Sud-Est), création d’une Banque asiatique d’investissements pour les infrastructures, développement du « collier de perles » dans l’océan Indien, désenclavement continental avec l’ouverture en perspective de « routes de la soie », occupation d’îles dans la mer de Chine méridionale.
De son côté, les États-Unis ont négocié avec onze pays du Pacifique (rive ouest mais aussi rive est), mais non la Chine, un Partenariat transPacifique, qui attend l’ensemble des ratifications, à commencer par celle du congrès américain, lui-même renouvelé en novembre prochain. Les deux candidats à la présidentielle ont critiqué ce traité, même si la possible présidente Clinton reviendra sans doute sur sa position de rejet (apparemment très électorale) de l’accord...
Senior Fellow à la Harvard Kennedy School, Cambridge (MA), chercheur au Mossavar-Rahmani Center for Business and Government et au Belfer Center for Science and International Affairs
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