L’Italie est-elle condamnée à l’instabilité politique ?
Jeudi dernier, Sergio Matarella, le Président de la République italienne a annoncé la dissolution du Parlement dont la législature arrivait à terme. La campagne électorale a donc officiellement commencé en vue des prochaines législatives qui ont été fixées au 4 mars.

Lors de son bilan, le gouvernement sortant a vanté une législature «tourmentée mais fructueuse». Tourmentée, la campagne pourrait bien l’être aussi. On prédit déjà que la majorité sera difficile à constituer.
Le système électoral italien basé sur un scrutin proportionnel a tendance à favoriser l’éclatement des partis. Une réforme récente a permis introduire une dose de scrutin majoritaire.
Quel impact de ce nouveau système sur le futur paysage politique italien ?
Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui :
Le président de la république italienne après avoir écouté les présidents des deux ailes parlementaires, conformément à l'article 88 de la Constitution, a signé le décret de dissolution de la chambre des députés et du sénat, ouvrant ainsi la voie à des élections anticipées qui se dérouleront le 4 mars. La chaîne Presidenza della Repubblica Italiana - Quirinale nous offre le video officielle:
Littéralement mis sur orbite en politique dès 1994, sur les cendres de la démocratie chrétienne décédée suite aux deux années des procès mani pulite ("mains propres"), la carrière de Silvio Berlusconi a connu de multiples péripéties. Mais il n'a jamais quitté la politique depuis ! Pour 2018, il s'est une fois encore remis en selle et, bien qu'inéligible, il réussit à être l'un des 3 protagonistes incontournables de ce scrutin:
L'un des principaux thèmes de cette campagne électorale sera, comme à chaque fois depuis 1994, l'indigence générale de l'Etat et de l'administration, la corruption et la gangrène mafieuse qui n'est plus une maladie cantonnée au sud du pays. Elle s'est progressivement infiltrée à tous les niveaux des institutions et de l'économie du pays, parasitant la vie des Italiens jusque dans le nord industriel:
L'Italie reste le premier pays à recevoir le flot des migrants transportés depuis la Libye par une mafia de passeurs. Le nombre des arrivées (250.000 en 2017, 180.000 en 2016, 300.000 en 2015) influencera notoirement le contenu de la campagne électorale 2018:
En Italie comme ailleurs en Europe, une vague populiste a, petit à petit, fait son nid dans le jeu électoral. Les chaînes France24 et Euronews nous détaillent la spécificité du M5S, le "Mouvement 5 étoiles":
Intervenants
- maitre de conférence à l’université de Lille et chercheur au CEVIPOF
L'équipe
Une sélection personnalisée des contenus de FranceCulture.fr
- lisible sur ordinateur et sur mobile
- que vous recevez au rythme désiré et évidemment… gratuite.