Le président Mahmoud Ahmadinejad Le président Mahmoud Ahmadinejad © Irna
par Thierry Garcin **Comment peuvent évoluer les dissensions importantes au sein du régime iranien ?** Après les importantes et meurtrières manifestations (60 morts, officiellement) suivant la présidentielle du 12 juin, dont les résultats ont été contestées par une partie de l'opposition, on est en droit de s'interroger sur l'homogénéité et la solidité du régime. Même si le pouvoir a toujours été polycentré depuis 1979, les divisions se sont étalées, les dirigeants paraissant durablement déchirés, à l'heure de la formation d'un nouveau gouvernement, accusé par ses détracteurs d'être en partie incompétent. De nombreux signes de défiance internes sont apparus, sans qu'on puisse confortablement séparer les courants entre modérés ou réformistes d'un côté, orthodoxes ou radicaux de l'autre. Les lignes de clivage interne sont sans doute plus complexes à discerner. Sans parler du rôle du parlement et de la rue. Dans ces circonstances, quelle est la marge de manoeuvre du régime ? Et sur quels appuis peut-il réellement compter ?