Jusqu'au cas de l'Iran et, depuis peu, celui de la Russie, les sanctions économiques avaient mauvaise presse. Dans le cas de l'Iran, elles avaient été de trois ordres : elles provenaient à la fois des États-Unis, des Nations unies et de l'Union européenne.

Très diverses, elles se sont étalées sur une période très longue, ce qui les rend exceptionnelles dans l'histoire des sanctions. Certaines ont touché de plein fouet l'économie interne.
Évidemment, les autorités de Téhéran espèrent beaucoup de la levée progressive de la plupart d'entre elles. Ont-elles raison ? Et l'économie iranienne peut-elle de redresser rapidement ?

La visite du président Rohani à Paris a permis d'annoncer nombre de contrats entre la France et l'Iran. Mais si la France et surtout l'Allemagne ont repris la route de l'ancienne Perse, le Royaume-Uni, si l'on en croit « The Times », est à la traîne. Les exportations d'Allemagne en Iran sont vingt fois plus élevées et de France au moins dix fois que les ventes britanniques.
Suite à la levée des sanctions, la République islamique cherche à élargir sa coopération avec plusieurs pays non seulement dans les domaines énergétique et politique, mais dans le tourisme également. Afin de garantir l'afflux des touristes dans le pays, l'Organisation iranienne du patrimoine culturel, de l'artisanat et du tourisme prône la simplification du régime des visas pour les citoyens de plusieurs pays.
L'Iran se dit également prêt à aider la Syrie et l'Irak afin de sauvegarder le patrimoine culturel de ces pays. L'Etat islamique y a détruit un grand nombre de bâtiments religieux et historiques qu'il considère comme antérieurs à la période islamique. Les extrémistes ont aussi anéanti plusieurs monuments anciens. Les musées et les bibliothèques ont été pillés, les livres brûlés et les objets d'art détruits ou revendus au marché noir. Enfin, outre la découverte de son patrimoine culturel, l'Iran est désormais fin prêt à proposer à ses hôtes étrangers un tourisme médical de qualité. Pour le moment une demi douzaine de cliniques, ainsi qu'une vingtaine d'institutions médicales, fournissent déjà des services médicaux à des ressortissants étrangers.
- économiste, enseignant-chercheur à Paris-Descartes