Asie centrale. Pourquoi ne parle-t-on plus de l’Asie centrale ex-soviétique ?
L’Asie centrale ex-soviétique, à laquelle on rattache volontiers l’Azerbaïdjan de l’autre côté de la Caspienne pour des raisons religieuses (tous pays musulmans), n’est plus guère médiatisée. Pourquoi ?

Pourtant, ces six pays dont plusieurs sont enclavés, étaient étudiés avec attention peu après la disparition de l’URSS. Outre le facteur religieux (présence de mouvements radicaux islamistes), on se demandait quelle pourrait être leur évolution politique (ils restent tenus, la plupart, par des caciques inoxydables ou des systèmes particulièrement autoritaires), quels liens économiques et culturels ils garderaient avec Moscou, quels attraits ils représentaient pour la Chine, comment ils allaient dépendre de la « géopolitique des tubes » (ressources en hydrocarbures), quelles relations ils allaient tisser entre eux.
Qu’en est-il justement, vingt-cinq ans après la mort de l’URSS ?
- directeur du CERAM (Centre européen de recherche sur l’Asie médiane)