Pour la première fois dans son histoire la Cour Pénale Internationale va compter un membre de moins : le Burundi met son retrait à exécution, un des trois pays africains à l’avoir annoncé l’année dernière.

Même si ce retrait n’annonce pas un départ massif, la CPI – qui compte encore 123 membres – est affaiblie en cette fin d’année 2017 : menacée à la fois de désagrégation et d’implosion par la défiance persistante de certains pays qui l’accusent de cibler l’Afrique et par les révélations de corruption au début du mois au sujet de l’ancien procureur Luis Moreno Ocampo, qui laissent entrevoir des décisions douteuses et des enquêtes partiales de 2004 à 2012, notamment en Libye, Kenya et RDC.
Perte de légitimité, fragilisation de sa crédibilité, et doutes quant à son efficacité : la CPI offrait l’idéal d’une dissuasion judiciaire permanente contre les violences d’Etat. Mais 15 ans après sa création, son image est entachée par une multiplication de procédures inabouties, non engagées ou biaisées.
Entre les défections et les scandales : la CPI a-t-elle fait son temps ?
Quelques vidéos pour éclairer en images le thème d'aujourd'hui :
Réalisation web : Claude-Armand Decastiaux
Bibliographie
Le joker des puissants : le grand roman de la Cour pénale internationaleDon Quichotte, 2016
- Journaliste indépendante à La Haye, aux Pays-Bas, où siège la Cour Pénale Internationale, auteure de « Le joker des puissants : le grand roman de la Cour pénale internationale », ed. Don Quichotte.