C’est ce qu’ils ont promis après que les Etats-Unis se sont retirés précipitamment des discussions en cours, celles qui devaient préparer le retrait des troupes américaines. Après un nouvel attentat à Kaboul, Donald Trump a mis fin au dialogue. A qui cela profite-t-il? Entretien avec Adam Baczko.
Les Etats-Unis pourraient envisager de reprendre les négociations "si les Talibans changent d'attitude", dit ce matin le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo. C'est après un attentat meurtrier à Kaboul, revendiqué par les insurgés, que Donald Trump a décidé de couper court aux discussions amorcées il y a plusieurs semaines à Doha, au Qatar. En riposte, les Talibans ont juré de "faire souffrir l'Amérique". Une formule grandiloquente dont les Talibans ont l'habitude mais vide de sens, estime le chercheur Adam Baczko.
Les talibans sont un mouvement unitaire, organisé. On a longtemps et à tort cru ce mouvement fragmenté, mais c’est bien le même mouvement qui avait pour stratégie à la fois de mener la guerre pour avancer sur le terrain, et en même temps de mener des négociations dans le but d’accélérer un retrait américain qui serait à leur avantage. Adam Baczko.
- Chercheur CNRS au Ceri-Sciences Po.